Il y a des termes que l’on oppose facilement à son départ
Moi j’ai dit – une fugue
Tu aurais dit – une fuite
Tu m’as appelée – une traître.
Tu m’as dit que je vous avais imposé mon départ
Car autrement on ne m’aurait pas laissé partir.
Tu m’as dit que les oiseaux volants sont des corps maculés
Je ne sais pas si tu sais :
Ils sont fous quand ils battent de l’aile trop longtemps
Leurs plumes sorties du temps
Ils portent leur corps comme une aberration
Dans l’herbe mouillée
Le chat me regardait
La rivière débordait
Puis je me suis levée
Le matin on se lève
On fait le café
On compte les heures passées
J’en prendrai trois s’il vous plaît
Et me voilà qui reviens ;
Parfois je reviens avec ma vie dans le creux de ma main comme une petite noix, ou une petite cerise ridicule, et les
chats me toisent, ils la trouvent obscène, ils se demandent comment tu peux la tenir comme ça dans tes mains sèches.
Je suis partie longuement
Dans tes pièces jaunies
Je me suis vieillie
Derrière les volets
Le jour s’évanouit.
L’homme qui marche
C’est un peu toujours
Au bord de la rivière
La foutue même histoire
Au bout de la route
L’homme qui marche
Tu as le cœur à rire
- la foutue même histoire
Chante Rossignol chante
Toi qui a le cœur gai
J’ai une chose à te dire
Je ne t’ai jamais pleuré.
Dans l’herbe mouillée
Qu’as-tu rencontré ?
Mon chat je t’ai dis
M’attend dans son abri